Jean Lemberger
Jean (Itzhak Itchele) est né le 7/06/1924 à Skierniewice. Il décèdera le 26/04/1993 à Paris.
Jean est le 4ème enfant du couple David et Guta.
Il est trop jeune pour militer en Pologne ou en France avant-guerre.
Il est déporté quelques mois à Drancy le 20/08/1942 d’où il ressort après quelques mois. Très rapidement, il intègre les FTP-MOI où il acquiert très vite un statut de combattant armé. Il participera à plusieurs actions spectaculaires contre des soldats allemands.
Le 20/04/1943, il est arrêté dans sa « planque » du Boulevard Soult à Paris 12ème. Cette arrestation est la 1ère arrestation du groupe qui finalement sera une grande partie démantelée par la Police Française qui les livreront aux allemands. C’est de ce groupe qu’est issu le procès et l’exécution de 22 résistants qui donneront aux allemands le prétexte de la célèbre affiche rouge avec en évidence les noms de M.Rayman et de M. Manouchian.
Jean, le 20/04/1943 aura juste le temps de prévenir M.Rayman du fait qu’il y avait un indic de la police dans leur groupe et donnera son nom au réseau.
Jean sera torturé puis expédié presque mort et sans avoir parlé au camp de Struthof en Alsace. De là, il sera envoyé à Auschwitz, où il survivra grâce à la résistance interne dans le camp.
Sa mémoire ainsi que celle de sa famille sera honorée 50 ans après le Président J.Chirac lors de l’inauguration du Pavillon Français du camp d’Auschwitz comme résistant exemplaire et sa photo sous forme de poster sera exposé dans ce pavillon, à côté des photos de l’ensemble de la famille sur un mur voisin.
Il sera décoré de la Légion d’Honneur par le Général Koenig.
Jean décoré par Général Kœnig
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Nouvel Observateur Semaine du jeudi 13 janvier 2005 -
n°2097 - Dossier Jean Lemberger, résistant FTP-MOI, survivant.
«Nous n'irons pas à la mort comme des moutons à l'abattoir» D'abord, il y a eu la
rue Mathis. A six dans une pièce. David et Guitele, avec leur nichée: Stefa,
l'aînée, et puis Nathan et les deux petits, Serge et Jean. Le soir, dans le petit
logement du 19e arrondissement de Paris, on déroule les matelas. »