Les origines du noyau parisien

David et Guta (Guitle) Lemberger ont vécu en Pologne jusqu’en 1930. David était un militant communiste, et même l'un des fondateurs du parti communiste polonais. Ils y tenaient une petite boulangerie. Leur fille aînée Rivka, militante communiste recherchée par la police, s’est réfugiée en 1936 à Paris. Les parents (David et Guta) et leurs 3 fils : Nathan (Norbert), Zelig (Serge) et Itzhak (Jean), l'ont rejointe quelques mois après.

De gauche à droite Norbert, Guitele, Babcia (Régine), Jean, David et Serge. A Skierniwice, vers 1927.
Famille Lemberger
1951 - De gauche à droite: Norbert, Menesze, Regine, Paulette, Guitele et David (les parents Lemberger).

Ils feront partie de la petite communauté de Juifs Polonais presque tous communistes, résidant dans le 11ème arrondissement de Paris (appelé aussi petite Pologne). (Le vrai nom aurait dû être Yiddischland de Paris).

Barich et Bacha Skurnik étaient installés dans le quartier de Varsovie de Ochota.

Ils étaient travailleurs agricoles (ils travaillaient dans les arbres fruitiers, surtout la cueillette de pommes. Ils ont eu 5 fils et 1 fille. Un de leur fils : Menesze a très tôt (à l’adolescence) rejoint le parti communiste.

Il a quitté la Pologne en 1936 pour aller en Espagne. Il a ensuite, après avoir milité dans plusieurs pays, gagné Paris où il s’est installé en 1937 (puis après un séjour en Pologne, en 1938). Il a rencontré Rivka dans un club culturel et sportif juif et communiste à Paris (le Yask). Ils se sont mariés au début de la guerre en 1939, juste avant la mobilisation française de septembre 1939. Le reste de la famille Skurnik est restée en Pologne. Elle se réfugiera très vite, dès l’invasion allemande en URSS, et quasiment tous seront sauvés. Après la guerre, petit à petit, ils rejoindront Rivka et Menesze dans leur petit appartement du 70 Boulevard Voltaire, dans le 11ème arrondissement à Paris.

La famille dans les documentaires historiques


L’armée du crime:
C’est Stepha qui au début du film lit la liste des membres des fusillés de l’affiche rouge. Un officier supérieur répond à chaque nom: "mort pour la France".

Les premières arrestations au milieu du film avec 1ères scènes d’interrogatoire, c’est l’arrestation de Jean et quelques autres qui précède de quelques mois le coup de filet de novembre de Epstein, Rayman et Manouchian. Ce sont probablement les premières arrestations dues à la trahison d’une de leur camarade qui ensuite travaillera pour la police.

Les Terroristes à la retraite:
Jean Lemberger est le principal témoin du film.
Il y décrit en détail plusieurs de leurs actions armées contre les allemands. Apparaît aussi dans ce film la photo avec Norbert, Babcia, Djadja, Guitele et David sous la mention "une famille de terroristes".


Le chant des déportés du camps de Beaune la Rolande

Le chant des déportés du camps de Beaune la Rolande, paroles écrites par Marcel Skurnik, où il était déporté (dans le Loiret, en 1942) avec Norbert Lemberger, avant qu’il ne s’en échappe (Norbert), ou soit libéré par les français (Menasze) car ancien combattant. Ce chant a été repris et chanté par l’américain Jerry Silverman avec d’autre chants et hymnes de résistance pendant la Shoah.

https://youtu.be/97s9p_GDYc0