Menesze (Marcel) est né le 16/01/1910 à Varsovie. Il est décédé le 3/09/1986 à Paris.
Issu d’une famille juive traditionnaliste, il a très tôt, juste après son service militaire en Pologne (où il a été élevé au grade de sous-officier) milité au parti communiste polonais, rompant ainsi avec la tradition familiale.
Il a été intégré au milieu des années 30 à l’internationale communiste (Komintern), avec un rang de cadre.
Il a effectué plusieurs missions (France, Espagne, Pologne) entre 1936 et 1939. Il a vu tous ses amis militants être rappelés à Moscou d’où ils ne reviendront jamais.
Il a échappé à ce rappel à Moscou (synonyme de mort) du fait du déclenchement de la guerre. A ce moment, jeune marié, il résidait à Paris avec Rivka. Il formait avec son épouse et ses beaux-frères Norbert, Serge et Jean une joyeuse tribu dans le 11ème arrondissement.
Il a rejoint très vite la résistance où il a eu un rôle important dans l’unité dite « juive » des FTP-MOI de Paris (responsable du 2ème détachement armé).
A noter qu’auparavant, il avait été mobilisé comme volontaire étranger et participe aux combats du front de Picardie où il a été blessé. Il a été interné au camp de Beaune-La-Rolande en 1942 d’où il s’est échappé, puis s’est fait à nouveau interné car il a appris que comme ancien combattant et blessé de guerre, il devait être libéré. Il y a composé l’hymne de ce camp de concentration (Ma Ko Mashma Lo).
Il n’a pas été arrêté, a échappé à toutes les Raffles et a vécu jusqu’à la fin de la guerre sous de faux papiers avec sa femme Rivka, et participera en Août 1944 à la libération de Paris.
Par la suite, il a continué toute sa vie à avoir des activités militantes. Il a été un très proche de Moshé Sneh, il a été son représentant à Paris après 1967. Il a ensuite rejoint le Sheli avec Yaïr Tsaban.
Témoignage de Stepha Skurnik
«Mon mari Menasze, dit Marcel, a été interné à Beaune-la-Rolande, ainsi que mes
frère Selig dit Serge, né le 15 avril 1922 et Natan dit Norbert, né en 1919.
Mon mari était né à Ochota, un faubourg de Varsovie, le 16 janvier 1910. Ses
parents, qui étaient des Juifs pieux, s’occupaient de fruits. Ils louaient des
jardins chez des paysans et les vendaient au printemps, quand les fruits étaient
mûrs. Au début de la guerre... »
Book: The Holocaust, the French, and the
Jews
«Work outside the camps offered some men an opportunity to run away, and an
undetermined number took it. A surprising number, however, did not. Others took a
brief, unofficial "furlough" to visit their families and then returned voluntarily.
Marcel Skurnik, who fled in the summer of 1941, explained, "Some people who escaped
from Beaune-la-Rolande, after seeing the situation in Paris... »